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La hotline de l’HFR reçoit jusqu’à plus de 300 appels journaliers

La « hotline » coronavirus mise en place par l’Hôpital fribourgeois (HFR) permet d’informer et de rassurer, tout en contribuant à réduire le nombre de personnes se présentant aux urgences.

L’HFR a convié la presse mardi pour visiter la salle de conduite des opérations et le local dédié à la hotline en lien avec l’épidémie de coronavirus. Les appels sont constants, avec des variations d’un jour sur l’autre cependant. Ils ont culminé à 350 le 2 mars au retour des vacances scolaires, avant de retomber, puis de remonter à 325 lundi, avec les nouvelles directives du Conseil fédéral.

Ronald Vonlanthen, directeur medical de l’ HFR parle dans la salle de la cellule de conduite de l’epidemie du coronavirus. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)
Plus grave qu’en 2009

«La situation est « beaucoup plus grave » qu’avec l’épidémie de grippe porcine H1N1 en 2009», a relevé le médecin-chef en infectiologie de l’HFR Christian Chuard. Le canton de Fribourg en compte désormais douze cas positifs. Face à la croissance de ceux-ci, le canton estime qu’il est difficile d’établir des projections au-delà d’une semaine ou deux.

Le dispositif de la hotline, en place depuis le 27 février et qui nécessite douze personnes par jour, posera problème sur la durée (six à huit semaines), a constaté Ronald Vonlanthen, directeur médical de l’HFR. Une discussion avec le canton est prévue pour la suite car le problème devrait probablement s’étaler sur trois ou quatre mois.

Pour l’heure, les difficultés se posent davantage en termes de personnel que de lits, le nombre de ces derniers pouvant être accrus en déprogrammant des actes non prioritaires. «Il importe de s’adapter à une situation dynamique», a précisé Ronald Vonlanthen. Pour l’heure, l’HFR est en mesure de poursuivre l’ensemble de ses prestations.

Les hôpitaux sont en adaptation constante

Les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) ont mis en place des chambres d’urgence pour accueillir les patients suspectés d’avoir contracté le coronavirus. Ils procèdent d’ailleurs à des analyses directement sur place.

De plus, tout comme les hôpitaux et homes pour personnes âgées tessinois, le Réseau hospitalier Neuchâtelois a interdit les visites, sauf exceptions qui s’appliquent notamment aux parents d’enfants hospitalisés et aux proches de personnes en fin de vie.

«Les patients qui ont rendez-vous pour une intervention ou une consultation ambulatoire non urgente sont priés de téléphoner en amont au service concerné s’ils présentent des symptômes suspects (fièvre, symptômes respiratoires)», a ajouté le RHNe. Après évaluation, la consultation sera potentiellement repoussée afin d’éviter tout risque de contagion du personnel hospitalier.

Les médecins prélèvent directement des échantillons sur les personne suspectées d’être infectées par le coronavirus COVID-19 au HUG. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)
Les échantillons sont ensuite directement testés dans un laboratoire de virologie des HUG. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

ats/frohrbasser

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