Monde

Michelle Bachelet inquiète des sanctions américaines au Venezuela

La Haut-commissaire aux droits de l’homme inquiète face aux récentes sanctions des États-Unis contre la compagnie aérienne vénézuélienne Conviasa.

Mardi à Genève, Michelle Bachelet s’est aussi dite à nouveau préoccupée par un projet de loi vénézuélien contre les ONG des droits de l’homme qui reçoivent du financement étranger.

La Chilienne a déjà dénoncé à plusieurs reprises les effets des sanctions américaines contre ce pays. Devant le Conseil des droits de l’homme, elle s’est dite inquiète du nouveau dispositif annoncé il y a un mois, notamment contre la compagnie aérienne. Les sanctions «réduisent les ressources du gouvernement pour les dépenses sociales», a-t-elle dit.

D’autant plus que les restrictions sur certaines importations affectent notamment les hôpitaux. Plus largement, Mme Bachelet relève que «les tensions politiques» et les «violences» menées par les forces de sécurité ou des groupes armés se poursuivent. Notamment contre les opposants au président Nicolas Maduro, des manifestants ou des ONG. Des syndicalistes restent détenus arbitrairement.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme continue de recevoir des indications d’abus perpétrés par des unités de l’armée. Alors que des élections législatives doivent être organisées cette année, Mme Bachelet appelle les parties à œuvrer pour un scrutin crédible.

Elle se dit «confiante» pour un accord sur le mandat des autorités électorales. Mardi, plusieurs manifestations de l’opposition étaient prévues dans le pays.

A Genève, deux ONG ont dévoilé devant la presse un rapport qui fait état de 121 attaques contre des défenseurs des droits de l’homme en 2018 et l’année dernière. Parmi elles se trouvent notamment huit cas de détentions arbitraires. L’Etat est accusé d’être responsable de la majorité des violences, selon les organisations.

(ats / Alexandre Wälti)

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