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Une main tendue pour les paysans

Ils ont le blues! Une nouvelle ligne téléphonique a été créée en Suisse romande pour écouter et donner des conseils aux professionnels du monde agricole.

Pression économique, bureaucratie croissante, le paysan se sent de plus en plus incompris. Mais son blues ne se soigne pas comme celui de n’importe quel travailleur! Convaincus de l’existence d’un besoin spécifique, des représentants du monde agricole de Suisse romande viennent ainsi de créer une ligne d’écoute téléphonique.Calquée sur le modèle du 143 (La Main tendue), cette nouvelle ligne est gérée par des paysans… pour des paysans. « Leur situation étant très particulière, il est plus facile de se confier à quelqu’un du métier », résume Martine Bailly, directrice de l’agence de presse agricole Agir, à Lausanne.
Tous les lundis
Tous les lundis, de 8h à 14h, les paysans suisses romands en situation de détresse peuvent appler l’association Le Déclic au 0041219460315. Pour leur répondre, huit volontaires, issus du monde agricole, qui ont suivi une formation dans la relation d’aide. Un service équivalent existe déjà depuis 1997 en Suisse allemande (SorgenTelephon) et depuis 1992 en France (Solidarité Paysans).
Besoin de parler
Mais pourquoi donc les paysans ont-ils tant besoin à parler à quequ’un de leur monde professionnel? « Leur situation est particulière parce que leur travail se mêle à leur vie privée. Les problèmes qu’ils rencontrent d’un côté et de l’autre sont indissociables. Si quelque chose ne va pas, on en parle le matin, à midi et le soir », poursuit Martine Bailly. « Lorsqu’un paysan dit qu’il n’en peut plus de se lever tous les matins à cinq heures pour traire ses vaches et de voir à la fin du mois qu’il n’a pas gagné grand chose, il est difficile pour une personne étrangère à la profession de le comprendre », renchérit Ruth Streit, présidente de l’Union suisse des paysannes et des femmes rurales (USFP).