Société

Pénurie d’ingénieurs en Suisse


Alors que le pays est en pleine croissance démographique, des centaines de spécialistes en génie civil manquent pour construire ponts, routes, barrages ou immeubles. Inquiétudes.
Petites annonces alléchantes, chasseur de têtes, promesses de bons salaires… rien n’y fait: la plupart des bureaux d’ingénieurs civils du pays ne trouve personne à engager. Secteur privé et public sont à la même enseigne.
Au Service des routes de l’Etat de Vaud, le responsable RH, Daniel Bringolf s‘émeut: «C’est l’horreur! Nous avons besoin de trois ou quatre ingénieurs. Or le marché est sec et archisec. On ne voit tout simplement pas comment combler les trous.» «Cette pénurie s’explique, notament par une perte d’attractivité du métier auprès des jeunes» soupire Gilles Pirrat, président des ingénieurs vaudois. Construire ponts, routes, barrages ou immeubles ne fait plus rêver.
Le métier paie aussi moyennement: entre 60 000   à 77 000 francs par année pour un diplômé HES, de 67 000   à 84 000 pour un diplômé EPFL. Enfin, la formation de 5 ans est l‘une des plus poussées des hautes écoles. Si la conjoncture se maintient, les patrons ingénieurs n’auront pas d‘autres choix que d’aller chercher à l’étranger de nouveaux cerveaux bâtisseurs.