Société

L'oenotourisme, késako?

Parlez d’oenotourisme autour de vous et une bonne moitié de vos interlocuteurs vous regardera avec des yeux ronds. C’est dire si la notoriété de cette activité est encore balbutiante.

Pourtant, la Route des vins de Bourgogne existe depuis les années 1970. Mais, en France, le tourisme viticole ne connaît de réel développement que depuis environ cinq ans. Un cas à part dans le paysage mondial. La Californie, l’Australie, l’Espagne ou encore l’Italie ont une sérieuse longueur d’avance.
Mais heureusement, la France pourrait bientôt combler son retard. L’oenotourisme est un marché au potentiel énorme pour un pays comme le nôtre, qui voit passer 76 millions de touristes chaque année.
Des initiatives en France
Jean-Michel Cazes, propriétaire du grand cru classé de Lynch Bages, à Pauillac, n’a d’ailleurs pas attendu cette évaluation pour développer Bordeaux Saveurs dès 1989. Une ruine il y a encore deux ans.
Associer art contemporain et vin, c’est aussi la démarche de Philippe Raoux, dont le Château d’Arsac est désormais un musée à ciel ouvert abritant les oeuvres de Niki de Saint Phalle, Bernard Pagès ou Jean-Paul Raynaud. Et comme Philippe Raoux a toujours un temps d’avance, il vient d’ouvrir la Winery, un complexe d’envergure posé à l’entrée du Médoc.
Les régions en plein essor
Une initiative privée qui ne l’empêche pas de travailler main dans la main avec les offices du tourisme qui ont tous, d’une manière générale, engagé des actions concrètes pour leur région respective. La plupart d’ailleurs développent aujourd’hui circuits, guides, chartes d’accueil.
Moins d’un an après son lancement, le site www.winetourisminfrance.com créé par André Deyrieux, un féru de l’oenotourisme, enregistre déjà 1 000 visiteurs par jour.
Des vacances idéales pour les amateurs de vins