Société

Climat: les forêts compteront plus de chênes et moins de pins

Réunis à Zurich, quelque 200 scientifiques se penchent jusqu’à jeudi sur l’évolution des arbres en rapport avec les changements climatiques en Europe centrale.
 

Dans les vallées valaisannes sèches où les pins se meurent, le WSL mène des essais avec le pin d’Alep, d’origine méditerranéenne.
Dans les vallées valaisannes sèches où les pins se meurent, le WSL mène des essais avec le pin d’Alep, d’origine méditerranéenne.

Les forêts d’Europe centrale devront s’adapter aux changements climatiques, notamment aux sécheresses à répétition. Selon quelque 200 scientifiques internationaux réunis cette semaine à Zurich, les paysages de plaine devraient en conséquence être de plus en plus dominés par des forêts de feuillus et moins de conifères.
Les feuillus sont plus tolérants envers la sécheresse, a expliqué lundi devant la presse l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Sous son égide, quelque 200 scientifiques internationaux se penchent jusqu’à jeudi sur le thème «Changements climatiques: comment réagissent les arbres dans les forêts d’Europe centrale?» Le défi sera de réussir à gérer les nouvelles forêts de manière à ce qu’elles continuent de remplir leurs fonctions de protection contre les dangers naturels, de fournisseur de bois ou encore de purificateur d’air.
Planter des arbres qui s’adaptent
La recherche est aujourd’hui «prudemment optimiste» sur l’avenir de la forêt. Tout du moins en Europe centrale, aucune catastrophe ne devrait l’affecter à moyen terme. L’économie forestière doit se préparer en plantant des arbres qui supporteront les conditions climatiques futures.
La forêt suisse étant déjà bien diversifiée, le problème n’est pas aigu, mais certaines régions sont plus concernées que d’autres, comme les vallées valaisannes sèches où les pins se meurent. Le WSL y mène des essais avec le pin d’Alep (Pinus halepensis), d’origine méditerranéenne.
Vidéo: l’évolution des forêts en Europe