Société

Onex: le label anti-frontalier ne convainc pas les commerçants

A Onex, la proposition d’afficher le taux d’employés résidents, lancée par Eric Stauffer, ne convainc pas les commerçants. Mais elle elle lance la campagne MCG en vue des élections municipales. Avec un slogan sans équivoque: « Onex, Commune zéro frontalier. »

 
Onex-image

Le label de la commune de Claro, bientôt disponible à Onex?

Afficher en boutique un label indiquant le pourcentage d’employés locaux. Ce label anti-frontaliers est la dernière trouvaille des tenants de la préférence cantonale du MCG. Cette initiative ne convainc visiblement pas les commerçants d’Onex. Lancée par Eric Stauffer, leur conseiller administratif MCG, l’idée est inspirée de l’expérience de la commune tessinoise de Claro.
Mais à Onex, les réactions oscillent entre perplexité et franche hostilité. »Je n’ai pas à dire qui travaille chez moi. On ne fait pas de politique ici: on mise sur les produits et les compétences des gens « explique Evelyne Egger, patronne d’une boulangerie-pâtisserie et présidente de l’association des commerçants Onex-village.
Pour Marc Leuenberger, responsable d’un garage deux-roues, l’initiative d’Eric Stauffer « va trop loin ». Elle est même « aberrante » pour la gérante d’un magasin qui lâche  » Eric Stauffer ferait mieux de s’intéresser à ceux qui font leurs courses en France. »
Projet de loi déposé
Il ne s’agit pourtant pas d’une idée en l’air. Un projet de loi vient ainsi d’être déposé devant le Grand-Conseil pour créer un label officiel qui indiquera le pourcentage d’employés locaux. Obligatoire pour les entités publiques, parapubliques ou subventionnées, il serait facultatif pour les privés.
Si elle ne convainc pas les commerçants, l’initiative tombe à point nommé pour le démarrage de la campagne en vue des élections communales. Apparues en fin de semaine dernière, les affiches du MCG « Commune zéro frontalier » donnent clairement le ton.
Mais pour la socialiste Carole-Anne Kast, principale adversaire du tribun MCG, l’idée du label pourrait être une erreur stratégique. » A Onex, il y a surtout deux secteurs d’activité: le santé-social et la restauration. Par définition, les taux de frontaliers y sont plus élevés qu’ailleurs.je ne suis pas sûre qu’il s’est fait beaucoup d’amis ici avec sa proposition. »
Liens complémentaires
Interview de Michel Charrat, président du Groupement transfrontalier européen
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Compléments multimédias ( pas trouvés sur le web)
Micro-trottoir des habitants d’Onex
Interview d’Eric Stauffer sur le label
Interview de Michel Charrat, président du groupement transfrontalier européen.