Société

Le boom des femmes en uniforme

Efficaces et déterminées, les femmes représentent aujourd’hui un tiers des effectifs de police.
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Alors qu’il y a trente ans, les femmes ne portaient ni l’uniforme de police ni celui des gardes-frontières, elles sont de plus en plus nombreuses à rejoindre les rangs des forces de l’ordre avec une motivation évidente. Féminines et sans complexes, elles ont troqué les talons hauts contre le lourd ceinturon et assurent le job. Comme des hommes.
«C’est une présence nécessaire aujourd’hui. La pédagogie et l’empathie féminines permettent de désamorcer certains conflits, notamment dans les cas de violence conjugale. Leur sensibilité est précieuse notamment dans la prise en charge d’enfants dans les affaires pénales», observe Robert Paillard, responsable de l’école d’aspirants (ERAP) à Colombier. Un tiers des effectifs de police est donc désormais composé de femmes à Neuchâtel, un pourcentage qui se retrouve dans tous les autres cantons romands. Pourtant, pas de quota: «Il ne s’agit pas d’être discriminatoire. Le critère principal, ce sont les compétences. Plus que les gros bras, on recherche les têtes bien pleines», répond Jean-Marie Bornet, chef information et prévention de la police valaisanne.
Dans les postes de douane, même discours, puisqu’on y encourage ouvertement les candidatures féminines. «C’est un autre regard, d’autres idées, une grande perspicacité dans les contrôles. Plus personne ne se dit que ce n’est pas un métier de femme ou qu’il ne veut pas être commandé par une femme», analyse Alain Neukomm, responsable de la formation des gardes-frontières pour la région Neuchâtel-Jura. Sur l’ensemble du territoire suisse, l’effectif féminin a tout simplement doublé en dix ans, passant de 5.6% en 2007 à 12.5% en 2016 (source AFD).
Même formation que les hommes, et même offre de carrière, puisque qu’on trouve désormais des femmes aux plus hauts postes de responsabilité. Pour preuve, le remplaçant du chef des gardes-frontières est une femme, au grade de colonelle!

Garde-frontière: un métier qui s’est féminisé en moins de trente ans.
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