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Ma vie en vélo électrique 2: c’est parti !

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Le Stromer est indéniablement un engin efficace pour les trajets quotidiens

 
 
Après avoir pris possession de son ST2 prêté par Stromer pour plusieurs semaines, notre journaliste s’est mis en selle et accumule les trajets entre son domicile et le travail. La mobilité douce à l’assaut de près de 23 kilomètres porte à porte entre petites routes campagnardes et artères péri-urbaines

Il y a très précisément 23 kilomètres entre la porte de mon logement et celle de l’immeuble de la rédaction lausannoise de Migros Magazine . Un parcours parsemé d’éventuels détours bucoliques, mais aussi de tronçons, inévitables, sur de «grandes» routes et de plusieurs montées importantes. Pour ce type de trajet, la technologie S Pedelec s’impose. «Nous avons une soixantaine de modèles en stock ici. Des vélos électriques standards à maximum 25 km/h, et donc cette technologie S Pedelec qui peut monter jusqu’à 45, explique Eric Werck, responsable du magasin m-way de Lausanne Flon. Les prix de cette dernière baissent, le ratio de vente étant désormais de 60%-40%. A partir de 10 kilomètres, je dirige plutôt le client vers du S Pedelec. Il y aura gain de temps. Plus de plaisir, aussi.»
A l’épreuve du quotidien
Stromer a choisi de placer son moteur électrique dans le moyeu de la roue arrière. Un choix gagnant…

Problème: une assistance électrique qui apporte davantage d’aide consomme également plus. Je parcours dans les 50 kilomètres par jour, et j’évalue mon autonomie nécessaire à l’équivalent de trois trajets, soit environ 80 kilomètres.
Pourquoi? Parce que, dans la vraie vie, il y aura toujours un soir où la recharge aura été impossible, voire oubliée.
«Et dans des topographies escarpées comme celle de Lausanne, l’autonomie réelle s’avère toujours inférieure à celle annoncée par le fabricant. Ainsi, pour celle du Stromer ST2, annoncée à 150 kilomètres, pour plus de sécurité, on divisera par deux», rappelle en outre Eric Werck. Autrement dit, il me faut du S Pedelec et une autonomie théorique de près de 100 kilomètres. Une combinaison que seuls les vélos électriques les plus onéreux peuvent offrir. Autant le savoir.
D’abord, pas de mystère: la satisfaction d’avoir mis le pied aux pédales se mérite. En termes de durée en selle, d’abord. Sans doute en est-il autrement lorsque le trajet quotidien aux heures de pointe ressemble à un long bouchon que le e-bike permet d’éviter. Mais dans notre cas, c’est surtout l’entrée dans Lausanne qui peut poser problème, et encore assez peu aux heures où je l’emprunte. Je constate une moyenne d’environ 30 km/h. Soit, pour 23 kilomètres, dans les trois quarts d’heure. Un bon quart d’heure de plus qu’en voiture aux mêmes heures, voire une vingtaine de minutes de plus qu’en scooter.
Et puis, même si cette impression va sûrement disparaître avec l’habitude, à moins de laisser l’assistance électrique au maximum en permanence, l’effort physique reste présent. Ove donc forcément moins frais que lorsqu’il s’agit uniquement d’appuyer sur une pédale d’accélérateur ou de tourner une poignée de gaz.
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Mais du coup, le trajet boulot-dodo prend une tout autre dimension. Plus ludique (on joue avec l’assistance, se lançant de petits défis) et beaucoup plus sensitif. Au point qu’après une première série d’allers-retours, je me réjouis à l’avance de vérifier quelle moyenne je vais bien pouvoir effectuer tout à l’heure. Et à plusieurs reprises j’ai emprunté sur le chemin du retour l’un ou l’autre chemin de traverse pour le simple plaisir de la découverte. Bref, l’état d’esprit se modifie. Et ça change la route.

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Des panneaux comme on aimerait en voir plus souvent

Rouler quotidiennement à vélo, électrique ou non, dans la région lausannoise permet de constater que les infrastructures dédiées font encore cruellement défaut. De nombreux tronçons routiers, hélas notamment parmi les plus passants, ne possèdent qu’un piste cyclable partielle. Voir pas de piste cyclable du tout. Et lorsque cette voie réservée au cycle existe, elle constitue rarement un espace sécurisé en l’absence de mobilier urbain protecteur. Évidemment, ces carences s’avèrent d’autant plus dommageables lorsque l’on roule sur une bicyclette pouvant atteindre les 40 km/h.
Et vous, vous sentez-vous en sécurité lorsque vous êtes à vélo ?
 
 
 
 

Pour lire les épisodes précédents:
https://www.migrosmagazine.ch/au-quotidien/sante-et-bien-etre/article/demain-je-me-mets-au-velo-electrique
 
 
 

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