Non classéSociété

Parents, aidez vos enfants à grandir sans complexes!

Dès 7-8 ans déjà, de nombreux enfants portent un regard très critique sur eux-mêmes. Que peuvent faire les parents pour les aider?

Théo, 7 ans, s’observe de très près dans le miroir d’un air désabusé: «C’est moche, ce grain de beauté que j’ai sur le front.» Sa sœur Lisa, 9 ans et à peine un début de rougeur sur la joue, rétorque: «Ouais, ben au moins, tu as la chance de ne pas avoir de boutons, toi!» Cheveux soi-disant trop noirs, cils trop longs ou trop courts, dents pas assez blanches, nez trop large, cuisses trop grosses, etc.: toujours plus jeunes, les enfants se scrutent impitoyablement et recensent des défauts là où personne n’en voit.

Vers 5-6 ans, les enfants sont encore très égocentriques, explique la psychologue et psychothérapeute Claudia Jankech. Mais dès 7 ans environ, ils se décentrent et éprouvent alors le besoin de se comparer pour mieux s’intégrer.

Le problème, ainsi que le souligne la spécialiste, c’est que toute comparaison va forcément induire une différenciation à un niveau ou un autre. Et que ces différences, même positives, vont irrémédiablement être considérées avec horreur par nos rejetons.
Pire: certaines attitudes parentales peuvent être néfastes et contribuer à créer des complexes chez les plus petits. «En Amérique, on parle de «parents hélicoptères», explique Julie Baumer. Ce sont des parents qui veulent tout pour leur enfant, qui sont très présents, toujours là pour le conseiller et aussi le mener à la réussite.» Pour sa part Claudia Jankech remarque que de manière générale, il y a beaucoup plus de consignes et d’exigences qu’il y a dix ans. « Les enfants sont très endoctrinés, et comme les plus jeunes ont souvent tendance à prendre ce qu’on leur dit au pied de la lettre, cela peut vite devenir catastrophique. »
Donner des repères
Mais alors, comment aider ses rejetons à grandir harmonieusement? En développant leur confiance en eux, en lui transmettant des repères et en lui apprenant à relativiser et à être tolérant, envers les autres, mais aussi envers lui-même. La sociologue Eliane Perrin, spécialiste du rapport au corps, observe: «N’oublions pas que le premier exemple d’un enfant, ce sont ses parents. Ne lui transmettent-ils pas inconsciemment leurs propres complexes? On naît tous dans un corps qu’on n’a pas choisi. Mais c’est le seul qu’on a. Sans oublier qu’on a aussi un cerveau, qu’il vaut la peine d’utiliser!» Autrement dit: parents, commencez par être bien dans votre peau si vous voulez que votre enfant grandisse en toute sérénité.

Apprenez-en davantage avec notre experte Anne Jeger, psychologue à Lausanne
A lire: un ouvrage pour aider les enfants à prendre confiance en eux.
 
 
 
 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *