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Stefan Bissegger, nouvelle locomotive du cyclisme suisse sur piste

Rouleur puissant, Stefan Bissegger (21 ans) rêve de médaille olympique sur piste et de sprints victorieux sur la route.

Aux Mondiaux sur piste de Berlin, le Thurgovien aurait dû emmener le « quatre » suisse vers des sommets. Il est considéré à juste titre comme le moteur de l’équipe, capable d’assumer le leadership au moment où l’acide lactique commence à brûler les jambes.

Plus modestement, le quatuor helvétique de la poursuite s’est contenté d’un 6e rang – excellent – mais dans un temps relativement décevant pour lui de 3’51 ». « Pour que ça marche en poursuite par équipes, il faut que tout soit à 100 % en tactique, en technique et avec le moteur. Là, visiblement, ce n’était pas le cas », relève l’athlétique rouleur de Frauenfeld.

Stefan Bissegger, octobre 2019, Grenchen. (KEYSTONE/Peter Schneider)

Mais l’essentiel a été assuré pour le quatuor de l’entraîneur Daniel Gisiger avec la qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo. « Je veux aller au Japon pour remporter une médaille », explique sans ambages Bissegger. « Nous devons nous montrer ambitieux. » Mais à Berlin, les Suisses sont restés loin des temps des trois meilleures nations. À la traine niveau matériel face aux équipes de pointe, l’équipe helvétique pourra cependant bénéficier d’un soutien financier plus important de la part de Swiss Olympic grâce à sa qualification. L’occasion peut-être de réduire l’écart qui la sépare encore de l’élite de la discipline.

De grandes ambitions sur route

D’ici Tokyo, Bissegger ne va pas rester inactif. Il va rapidement retrouver la route où il a des grands objectifs sur la classique Gand – Wevelgem et sur le Tour des Flandres des moins de 23 ans en compagnie de Théry Schir. « J’ai bon espoir également d’être retenu pour le Tour de Romandie ou le Tour de Suisse dans l’équipe de Swiss Cycling, glisse-t-il. D’ailleurs tous les membres du « quatre » le méritent. » Le Thurgovien n’entend pas se ménager, pour lui la compétition est la meilleure des préparations olympiques.

Après les Jeux, il rejoindra fin août les rangs de l’équipe américaine Education First EF. Ce grand rouleur aspire à frapper dans les contre-la-montre et dans les sprints, denrée rare dans le cyclisme helvétique. Il va sans doute se dresser sur la route de son rival cantonal, Stefan Küng, qui a déjà pris une belle avance avec une médaille d’or en poursuite individuelle et une de bronze sur route aux Mondiaux du Yorkshire.

La Suisse tiendra-t-elle un successeur à Urs Freuler, le plus grand sprinter de l’histoire du cyclisme helvétique moderne ? Le Thurgovien sourit à l’évocation du Glaronnais à moustache.

ATS

Huit coureurs pour un seul «quatre»

Stefan Bissegger, Robin Froidevaux, Claudio Imhof et Cyrille Thièry étaient le «quatre» au départ de la première course des championnats du monde de Berlin. Ce «quatre» n’est pas pour autant définitif. Comme le précise l’entraineur de l’équipe de Suisse Daniel Gisiger, il y a huit à neuf coureurs capables de rivaliser sur le plan international. Lukas Rüegg a par exemple remplacé Cyrille Thièry, blessé, pour la suite de la compétition. Ce changement de coureur témoigne de la flexibilité de l’équipe de Suisse de cyclisme sur piste qui peut encore compter sur le soutien de Théry Schir, Valère Thiébaud et Alex Vogel.

Fer de lance des années précédentes, Stefan Küng ne participera pas aux Jeux Olympiques de Tokyo à cause de son contrat de routier chez Groupama-FDJ. À seulement 21 ans, c’est désormais Stefan Bissegger qui remplit le rôle de locomotive au sein de l’équipe suisse.

LTI/ATS

 

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